» Elle aurait pu renoncer. Elle aurait dû renoncer. Elle se le répéta bien un million de fois toutes les années qui suivirent. « 

Après le coup de fil d’une de ses soeurs et quinze ans d’absence, Aïda quitte Palerme. Elle retrouve  l’île et le microcosme de son enfance pour l’enterrement de « Sa Seigneurie ». Son père, qui l’a bannie en pleine adolescence.

Son retour ravive les plaies d’un drame familial dont personne, elle la première, ne s’est  jamais remis.

 » Aïda s’est dit longtemps que c’était peut-être ce qui était arrivé à sa petite soeur Mimi quand elle avait disparu. Mimi était bien revenue là où elles étaient convenues de se retrouver mais entretemps le monde avait totalement changé. « 

À travers cette tragédie insulaire, Véronique Ovaldé ausculte au plus près les relations que nous entretenons les uns les autres et les incessants accommodements qu’il nous faut déployer pour vivre nos vies.  Nos expériences terrestres durant lesquelles n’oublions jamais de dire tout notre amour à ceux que l’on aime.

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